Projets de recherche lauréats COEN
En tant que membres d’un centre d’excellence, les équipes du LiCEND ont déposé plusieurs projets aux appels à projets COEN (AAP).
Deux projets ont été retenu à l’AAP Pathfinder II (2015) et Pathfinder III (2017) respectivement.
Investigateur principal : Sébastien Hébert (Université Laval, Québec, Canada),
Collaborateurs : Jean-Charles Lambert (UMR1167, Lille, France); Luc Buée (UMR-S-1172, Lille, France)
Contexte et objectifs du projet:
La recherche de facteurs de risques génétiques par étude d’association pangénomique (GWAS pour Genetic Wild Association Study) a permis l’identification de loci associés à la maladie d’Alzheimer (AD). En tant que tel, ces découvertes donnent un aperçu des potentielles causes de la maladie.
Le nouveau défi suite à ces GWAS est maintenant de filtrer l’importante somme obtenue d’informations et de comprendre les conséquences fonctionnelles des loci identifiés. Jusqu’à présent, 29 loci contenant 217 gènes ont été génétiquement associés à l’AD. Cependant, aucun gène n’a été désigné clairement comme coupable et de nouvelles stratégies sont nécessaires pour réduire la liste des suspects. Les micro ARN (mi-ARN) sont de petits ARN non codants endogènes dont la fonction est de réguler la production des protéines et sont impliqués dans les maladies neurodégénératives. Récemment, plusieurs SNP dans le gène APP ont été identifiés comme affectant la fixation des mi-ARN augmentant ainsi potentiellement le risque d’AD. Plusieurs de ces SNP associés à l’AD semblent inhiber les fonctions des mi-ARN. Le but du projet “GWAS in AD: focus on microRNA” est d’explorer en détail la relation entre les données obtenues par GWAS sur les loci associés à l’AD et la perturbation des fonctions des mi-ARN. Les résultats permettront de mieux comprendre les causes de l’AD sporadique et d’ouvrir la recherche vers de nouveaux biomarqueurs et voies thérapeutiques.
Principal investigateur: David Devos (UMR-S-1171, Lille, France),
Collaborateurs: Alexander Storch (DZNE Rostock University Medical Center, Rostock, Allemagne), Nicola Pavese (NIHR Newcastle Dementia Biomedical Centre, Newcastle Upon Tyne, Royaume Uni)
Contexte et objectifs du projet :
Une nouvelle forme de mort cellulaire programmée, la FERROPTOSE serait déterminante dans les maladies neurodégénératives.
Nous avons été les premiers à démontrer l’implication de La ferroptose dans la maladie de Parkinson. Depuis des évidences de cette implication ont été apportées dans la Sclérose Latérale Amyotrophique et la maladie d’Alzheimer.
La ferroptose a été décrite pour la première fois en 2012 à partir de la recherche thérapeutique sur le cancer du sein (mutation ras). Des molécules proferroptotiques sont actuellement développés contre le cancer et la perspective de nombreuses molécules antiferroptotiques sont en cours de développement pour les maladies neurodégénératives. Les principaux déclencheurs physiologiques de la ferroptose qui ont été identifiés (hypoxie, glutamate, calcium, pro-oxydant, pesticides, mutations génétiques …) sont connus pour être important dans la progression des maladies neurodégénératives. Les mécanismes moléculaires impliqués dans le déclenchement de la ferroptose sont activement recherchés et de nouvelles découvertes sur le sujet sont publiées régulièrement. Ceci ouvre des perspectives thérapeutiques immenses à court terme. Au laboratoire il nous apparaît maintenant fondamental de démontrer que des interactions entre ferroptose et synucleinopathie (principal altération protéique dans la maladie de Parkinson) existent à plusieurs niveaux. Ceci aurait de grandes implications sur la propagation de la maladie et sur notre capacité à proposer de nouvelles thérapies. Le début de ce projet concerne l’étude du lien entre la propagation « prion like » de la synucléine et l’activation de la ferroptose.